Visite et découverte de Tara Ocean
Le matin, ils ont d’abord été accueillis au lycée international de Gerland où une exposition sous forme d’affiches et de jeux les a mis dans le bain de la thématique. Pour les terminales, ces informations constituaient un rafraîchissement ou approfondissement de choses déjà vues l’année scolaire précédente, notamment en travaillant sur le projet « Plastique à la loupe » avec leur professeur de sciences, Mme Dianda. Il s’agissait de comprendre comment nos modes de vie et le choix de nos matériaux contribuent à polluer les océans, alors que nous vivons loin d’eux. En effet, de nombreuses particules plastiques, parfois minuscules, se retrouvent dans les eaux qui, en s’écoulant petit à petit, finissent dans les littoraux.
Une conférence avec des membres de l’équipage de Tara Ocean avait lieu ensuite. L’affluence étant très importante, nos élèves y ont assisté sur un mode de visioconférence, dans une salle proche de l’amphithéâtre. Mais c’est grâce à cela que l’un des deux capitaines du bateau, Martin Hertau, est ensuite venu en personne répondre à leurs questions, avant que les jeunes puissent encore avoir une visite et des explications complémentaires, sur le pont, par Pierre Mienville, un autre membre de l’équipage chargé du partenariat et du mécénat d’entreprises.
Voici en quoi consiste la mission « Tara Europa » de la Goélette Tara Ocean : pendant deux ans, l’équipage tournant (constitué de 11 personnes) circule le long des côtes européennes pour prélever des échantillons d’eau de mer. Cette eau est d’abord analysée sur place grâce aux deux petits laboratoires de bord puis congelée pour être remise à l’équipe à terre lors des escales. Différentes données sont recherchées : la qualité de l’eau, la présence de zoo- et phytoplanctons, la présence d’éventuelles pollutions plastiques et phytosanitaires, de résidus agricoles. Ceci permet de voir quels impacts ont les activités humaines terrestres sur la biodiversité des littoraux, d’étudier également les effets du changement climatique, en Arctique et ailleurs.
Mais un tel travail coûte cher ! Il s’agit de payer le bateau, son équipage et sa nourriture, le matériel scientifique à bord mais aussi toutes les personnes qui travaillent à terre pour analyser, communiquer, et chercher des financements. C’est pour ces deux dernières missions que la goélette a stationné plusieurs semaines dans le port de Lyon, à Confluences. Au programme de cette escale hivernale : conférences, visites guidées, recherche de sponsors et ravitaillement. De grands marques soutiennent déjà la mission. Agnès b a par exemple entièrement financé de bateau, mais d’autres permettent de payer les salariés nécessaires pour mener ces recherches et les recherches elles-mêmes.
Après un pique-nique en bord de Rhône, les élèves ont pu visiter les expositions permanentes du musée Confluences. La plus marquante pour eux, celle sur les objets africains : « Afrique, mille vie d’objets ».